Pucon et le volcan Villarrica

Après Valparaiso on décide d’aller directement à Pucon. Ça faisait bien longtemps que nous n’avions pas prit de bus de nuit, mais ici rien à voir avec l’Asie, les bus sont très confortables et la conduite plus agréable. 12h et 800 km plus tard nous voilà arrivés à Pucòn. En cherchant une auberge, on croise Julien et Angeliqua D’un Tour d’un monde, avec qui on avait passé cinq jours à Koh Phangan en Thaïlande, c’était il y a 5 mois déjà ! La rencontre fut brève puisqu’ils avaient leur bus à 11h, mais c’était un plaisir de les revoir !

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La ville de Pucòn

Quand on arrive à Pucòn depuis Santiago ou Valparaiso, le changement est radical. On arrive dans une petite ville, touristique certes, mais avec de jolies chalets en bois, on a l’impression d’être en vacances dans les Vosges ! Dans la ville, il n’y a pas grand chose à faire à part des restaurants et du shopping, on a vite fait le tour. En été, on peut profiter de la plage mais nos maillots de bain sont bien au fond du sac, pour nous c’est plutôt pulls et kawai !:

Que faire à Pucòn?

Ici, ce n’est pas les activités qui manquent. On a le choix entre le rafting, canyoning, VTT, randonnée à cheval, quad, ascensions de volcans, cascades, parc nationaux etc … Vous l’aurez compris il y a de quoi faire, mais entrant en période hivernale on est plus limités et bien sûr les activités ont un coût non négligeable.

L’ascension du Volcan Villarrica

Le volcan Villarrica faisait parti des choses à faire pour Benjamin, d’ailleurs on est venus ici  juste pour ça ! Pour info, ce volcan est le plus actif du Chili et est entré en éruption le 3 mars 2015. Pendant 7 mois l’ascension du volcan a était interdite et aujourd’hui il est encore en alerte jaune. Depuis son éruption le nombre de personnes autorisées à monter est limité et du coup les prix ont doublé…

Dès notre arrivée à Pucon, Benjamin va à l’agence Aguaventura pour voir s’il reste des places pour le lendemain. Il est conseillé de se rendre à une agence directement à votre arrivée pour se renseigner sur les conditions climatiques qui changent souvent, et il faut partois attendre plusieurs jours pour que le temps soit propice à l’ascension. Coup de chance pour une fois, le temps annoncé pour le lendemain est parfait avec un grand soleil et pas de vent. Le rendez-vous est donc pris pour 6h30.

Le lendemain, Benjamin se rend au point de rendez-vous. Le groupe est formé de 12 personnes avec 4 guides. Une fois le materiel récupéré on part en van vers la base du volcan à 1400 mètres d’altitude. Une fois sur place, les guides nous proposent une option à 10000 CLP$ pour prendre un télésiège qui permet de gagner du temps et de commencer l’ascension à 1900 mètres d’altitude. Mais le temps étant idéal nous décidons tous de commencer directement à 1400 mètres. Il est 7h45, nous voilà partis pour atteindre le sommet culminant à 2847 mètres d’altitude. Nous atteignons notre premier point d’arrêt qui est entre autre le point d’arrivée du télésiège en moins de 50 minutes. Le soleil se lève doucement et offre un paysage magnifique sur la vallée.

On continue notre ascension doucement mais sûrement. On a l’avantage d’être le premier groupe arrivé sur les lieux donc on n’a personne devant nous, c’est nickel pour les photos ! On commence à marcher entre terre et neige. Au point d’arrêt suivant le ciel est dégagé et là une fois de plus le paysage est superbe. Nous voilà dans la dernière phase de l’ascension. On chausse les crampons pour pouvoir marcher sur la neige. La pente est raide mais en marchant en zigzag la difficulté n’est pas si accrue. A ce moment-là on apprécie vraiment le fait de se dire qu’on est en train de grimper un volcan sous un soleil radieux et avec la neige qui offre des couleurs magnifiques. C’est un réel bonheur d’être là à contempler le paysage.

Sous les coups de 12h15 nous arrivons enfin au sommet. On dépose nos sacs à dos, on prend juste notre appareil-photo, notre pieux et notre masque à gaz pour terminer les 20 derniers mètres qui nous séparent du cratère. Une fois en haut, on savoure le moment ! Le vent est très froid mais il ne nous empêche pas d’être heureux d’avoir atteint le sommet en 4h45. On a une vue magnifique sur les autres volcans de la région et aussi ceux de l’Argentine. Quant au cratère on aurait du voir la lave mais aujourd’hui ça ne sera pas le cas, dommage c’était un rêve pour moi de voir la lave en activité au fond d’un cratère mais bon on ne peut pas tout avoir, le temps était superbe. On restera qu’une quinzaine de minutes pour des raisons de sécurité et pour laisser la place aussi aux autres groupes.

On récupère nos sacs pour manger le repas du midi et un quart d’heure plus tard on s’equipe de nos vêtements imperméables pour cette fois-ci descendre. Et là la descente ne se fait pas à pied mais en luge ! Pendant plus d’une vingtaine de minutes on descendra sur les fesses ! Les nuages sont apparus, on ne voyait plus à 15 mètres pendant un bon moment. Une fois qu’il n’y a plus de neige, il faut finir à pieds. Cette fois on est en dessous des nuages et on mettra 1h45 pour arriver à la base. Ce fut une superbe expérience et un des plus beaux souvenirs je pense !

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Le parc national de Huerquehue

Le lendemain nous partons vers le parc national de Huerquehue. Il n’y a que deux bus par jour, on prendra celui de 8h30. Après une heure de trajet nous arrivons à l’entrée du parc où un ranger nous explique rapidement les deux itinéraires possible de faire. Il est 10h, nous partons pour la randonnée Los Lagos. La boucle fait au totale 20 km mais on ne fera qu’un aller-retour jusqu’au lac Verde car on veut reprendre le bus à 14h10. Après à peine un kilomètre on arrive au premier point de vue face au lac Tinquilco. Le long du chemin on tombe sur des champignons violets, c’est joli mais non comestible !

On continue notre chemin vers le premier mirador. Ça monte sec et Benjamin avec son ascension de la veille, a les jambes un peu rouillées. Pour atteindre notre objectif, il faut faire face à un dénivelé de 1000 mètres (en positif bien sur) et en plus le chemin est boueux par endroit et ça glisse.

On poursuit donc notre montée pour atteindre les trois lacs. On passe d’abords par le lac Chico qui est le plus petit, puis on arrive au lac Toro. Les lacs se ressemblent beaucoup, il y a juste leur taille qui les diffèrent. On termine par le lac Verde où sur le chemin on croise un oiseau qui toque sur un arbre, c’est un Pic de Mallegan, on ne pouvait pas le rater vu le bruit que ça fait !

On aura mit 2h20 pour atteindre le lac Verde et il nous reste 1h45 pour rejoindre le parking d’où part le bus. On décide donc d’augmenter la cadence pour le retour et au final on aura fait 12 km en 4h.

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Croc’infos 

• Bus de nuit Valparaiso à Pucòn : 10 400 CLP$ en semicama avec Condor  (en réservant 3 jours à  l’avance)
• Nuit à Hospidaje Magali à Pucon : 20 000 CLP$, chambre double, sdb commune, cuisine équipée, salon agréable.
• Ascension du Volcan Villarrica avec Aguaventura : 85 000 CLP$
• Bus vers le parc Huerquehue : 3 600 CLP$ (aller-retour)
• Entrée du parc Huerquehue : 2 500 CLP$