Sri Lanka

Pic d'Adam et Little Africa

Notre troisième semaine au Sri Lanka s’achève, l’occasion pour nous de vous raconter tout ce que nous avons fait ces derniers jours et c’est un beau programme dont on va vous parler !

Adam’s Peak

Depuis le début c’est notre objectif : plus de 5800 marches à monter en pleine nuit pour un levé de soleil au petit matin. Un challenge mental et physique, redouté par Sylvie et très attendu par Benjamin.Après une nuit passée à Hatton dans une chambre à moitié sur pilotis au bord d’une rivière très mouvementée par toute la pluie tombée dans la journée, on prend la route en tuktuk pour rejoindre le pic. On découvre alors nos premières plantations de thé. Il y en a partout sur les montagnes, les rangées sont bien alignées et forment un quadrillage sur les collines. Ce n’est pas vraiment la saison, nous ne croisons personne qui soit en train de travailler dans les champs mais la quantité de plantations est vraiment impressionnante ! C’est à ce moment là qu’on aperçoit le fameux pic. Il est encore loin mais déjà il nous parait énorme, on ne voit que lui dans les montagnes tellement il surplombe tout le reste et c’est là qu’on se dit « ah ouais quand même ! ». À Dhalousie, on se pose dans la première auberge qu’on trouve et on va faire un tour dans la toute petite ville pour repérer le début du chemin, dans le noir ça sera autre chose !! On se prend une grosse averse sur la route du retour et on rentre avec toutes nos affaires trempées. Il n’y a plus qu’à espérer que ça sèche avant le départ dans quelques heures… On mange un bon repas et on se couche à 21h histoire de prendre des forces ! 1H30 du matin le réveil sonne, aïe ça fait mal ! Mais on est motivés et on arrive à se lever assez vite pour s’habiller, ouf il ne pleut pas et les vêtements sont secs.

C’est parti, on s’enfonce dans le noir… Dans le noir c’est la cas de le dire parce que la lampe frontale de Benjamin ne s’allume pas, ça commence bien ! 20 mètres plus tard on est déjà arrêtés en train d’essayer d’ouvrir la lampe au couteau suisse (oui parce qu’en plus elle ne voulait pas coopérer !) pour changer les piles et là surprise… une des piles est à l’envers ! On se demande bien comment d’après Benjamin « elle fonctionnait avant de partir » ! Tout est remis dans l’ordre et on peut reprendre la route. Le début du chemin se passe bien : il n’y a pas encore de marches ! On avance en se demandant si c’est bien la route parce qu’au début il n’y a absolument rien d’indiqué et on ne voit personne ni devant ni derrière. Heureusement qu’il y a des chiens sur la route qui nous suivent et qui eux connaissent le chemin ! On marche un long moment dans des petits chemins qui longent des plantations de thé et on le présume, parce qu’on l’entend, une rivière. On arrive à une petit cabane où un moine nous attend, on a le droit chacun à une petite prière sa main sur notre tête et à un joli bout de corde enroulée autour du poignet. Au bout d’une bonne heure, les marches commencent à se faire plus régulières et c’est parti jusqu’au sommet.

Il y a eu plusieurs étapes pendant la montée : des moments de craquage mental en mode « ça me saoul les marches, j’en peux plus, j’arrête », des moments de quiétude, des moments de douleurs, des moments de fierté… Il y avait un ciel magnifique avec des milliers d’étoiles, c’était très calme (ce qui pouvait être à la fois apaisant et inquiétant) et mise à part les maisons tout en contrebas on ne voyait rien. Aucunes indications sur le chemin, impossible de savoir où on en est dans la montée, s’il reste 500 ou 2000 marches, 30min ou 2h d’ascension, on n’a aucuns repères, on ne voit même pas le sommet du pic et même si ça crée des frustrations sur le coup, quelque part ce n’est pas plus mal. Au bout d’exactement 3h de montée, on arrive enfin au sommet. Pas de doute, des gens sont déjà arrivés et attendent sagement que le soleil montre le bout de son nez. Quel soulagement d’être arrivés, un sentiment de fierté nous envahi quand on se retrouve face au paysage infini.Tout au sommet, il n’y a rien : deux maisons qui se font face, quelques marches pour s’assoir, un temple finalement tout petit et vraiment sans intérêt, le mini espace disponible est encerclé de grillage, bref on ne peut pas dire que ce soit joli. La vue est magnifique par contre, on voit tout, on voit loin, on est au dessus des nuages.
Après un magnifique levé de soleil, c’est reparti dans l’autre sens ! Il nous faudra pratiquement autant de temps pour tout redescendre tellement les marches sont raides et irrégulières. C’est marrant de découvrir le chemin qu’on a parcouru en plein jour.

La nuit a été longue mais on est ravis d’avoir pu vivre cette expérience, on se sent vivants du début à la fin et c’est vraiment enrichissant d’un point de vue personnel d’accomplir un tel défi.

En pleine cambrousse africaine !

Deux jours après notre ascension du pic d’Adam, les jambes s’en souviennent encore et nous avons repris la route pour Udawalawe. Au programme un safari en pleine nature sauvage. Dans notre auberge nous rencontrons trois français Lisa, Samih et Stan avec qui nous partagerons notre jeep le lendemain matin. D’ailleurs ils savent déjà que je m’appelle Sylvie… la raison est simple : notre hébergeur de la nuit précédente avait prévenu un de ses amis qu’on arriverai dans la journée et qu’on chercherai un hébergement sur Udawalawe (ça marche toujours comme ça ici !). Cet ami attendait donc à l’arrêt de bus et cherchait deux français dont une fille qui s’appelait Sylvie et il est tombé sur nos trois amis juste avant qu’on arrive et les a pris pour nous !

Le lendemain, le départ est prévu à 5h30 de l’auberge et on fait comprendre au chauffeur qu’on est motivés pour partir de suite et arriver avant tout le monde au parc. Une fois entrés dans la réserve, on ne tarde pas à voir les premiers éléphants. Le chauffeur/guide nous explique qu’ici ils ne sont pas très gros et que seulement 5% des mâles ont des défenses ! Les éléphants se baladent librement sur les routes ce qui permet aux nombreuses jeeps de s’approcher au plus près d’eux… voir beaucoup trop près. Ça nous a un peu dérangé pour le coup, on ne veut pas les caresser on veut les observer dans leur milieu naturel ! Mais bon c’est visiblement comme ça dans tous les parcs… les chauffeurs pensent que plus on est près plus ils auront de pourboire. Pendant 3h de balades nous avons vu une trentaine d’éléphants, des buffles et des oiseaux en tout genre. C’était bien sympa en tout cas et avec nos amis français on a bien rigolé.

8 commentaires

  • Les Wannepain

    Coucou tatie,marraine ,
    Nous sommes contentes pour vous que ça se passe bien ! Les photos sont super belles !! ça doit etre génial de voir des éléphants de près
    Gros bisous
    Les filles Wannepain

  • Cecilia

    Génial de voir les éléphants dans leur élément naturel! pour le pic d’adam bravo pour toutes les marches! par contre d’accord avec vous, là-haut c’est moche! heureusement le lever du soleil est magnifique lui!

  • papy et mamie

    hello vous deux,
    Nous venons de prendre connaissance de vos exploits, tout se passe bien donc, alors profitez de ces
    curieuses régions.
    Pour nous les vacances sont terminées, et c’est très allègrement que nous avons grimpé les 15 marches
    pour rejoindre notre appartement.
    Tout va bien et gros bisous

  • le voisin d'in face

    Bonjour les jeunes,
    Beaucoup de courage pour gravir et descendre toutes ces marches! Les mollets et les cuisses sont bien musclés!! pour nous faire découvrir d’autres paysages. Toujours du plaisir à vous lire .
    Bonne route.

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